Page:Dumas - Leçons sur la philosophie chimique, 1878.djvu/410

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
406
PHILOSOPHIE CHIMIQUE.

forme des masses, il n’en est plus de même dans les phénomènes chimiques, où l’influence de la forme des particules peut ajouter une nouvelle complication.

Voici comment s’explique l’illustre naturaliste dans sa Seconde vue de la nature : « La figure, qui dans les corps célestes ne fait rien ou presque rien à la loi de l’action des uns sur les autres, parce que la distance est très-grande, fait tout ou presque tout quand la distance est très-petite ou nulle. D’après ce principe, l’esprit humain peut encore faire un pas et pénétrer plus avant dans le sein de la Nature. Nous ignorons quelle est la figure des parties constituantes des corps ; nos neveux pourront, à l’aide du calcul, s’ouvrir un nouveau champ de connaissances. Lorsqu’ils auront acquis, par des expériences multipliées, la loi d’attraction d’une substance particulière, ils pourront trouver, par le calcul, la figure de ses parties constituantes. »

Bergmann, en admettant pour principe des actions chimiques l’attraction générale reconnue par Newton, attribue non-seulement à la forme des particules, mais encore à leur position, un rôle essentiel dans les effets produits ; à quoi Macquer ajoute l’influence de leur volume, de leur densité et de leur écartement, addition qui paraît bien superflue.

Cela dit, après tout se trouve-t-on beaucoup plus