de système général sur ces matières. Il faut d’abord interroger soigneusement la nature ; il faut être fixé sur un grand nombre de cas particuliers : ce n’est que par là qu’il deviendra permis de s’élever avec confiance à des généralités.
Est-on, par exemple, dans la vérité lorsqu’on écrit
Az2O, | Az2O2, | Az2O3, | Az2O4, | Az2O5, |
en admettant dans les composés ainsi représentés de simples combinaisons directes des deux corps simples ? Je ne le crois pas, et je suis persuadé, au contraire, que parmi ces cinq composés il y en a qui résultent de la combinaison des autres, soit entre eux, soit avec l’un des deux corps élémentaires. C’est à l’expérience, je le répète, à préciser l’état réel de leur constitution intime.
Beaucoup de chimistes aujourd’hui regardent l’oxyde de carbone comme un radical susceptible de jouer le rôle de corps simple vis-à-vis de l’oxygène et du chlore, par exemple. Cette manière de voir, qui trouve à présent un véritable appui dans la théorie des composés benzoïques, fut exposée ici, dans un premier essai de Philosophie chimique, auquel je consacrai quelques leçons en 1827. L’oxyde de carbone y fut assimilé au cyanogène : l’acide chloroxycarbonique et l’acide carbonique