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NOMENCLATURE.

qu’indique leur nomenclature ; ce ne fut point le résultat d’une véritable conviction.

À l’occasion des oxydes de plomb, par exemple, on peut faire les diverses suppositions suivantes :

On peut admettre d’abord que ces oxydes résultent chacun de la combinaison immédiate du plomb et de l’oxygène en différentes proportions. Mais de plus, et sans parler de la manière de voir d’après laquelle on fait du deutoxyde un composé de protoxyde et de peroxyde, ne peut-on pas dire : L’union de l’oxygène avec le plomb produit la litharge ; celle-ci fait le minium en se combinant avec une certaine quantité d’oxygène, puis l’oxyde puce en absorbant une quantité plus grande ? On pourra vous dire encore : Pourquoi ne pas faire l’inverse, et admettre que c’est l’oxyde puce qui résulte de l’union directe du métal et de l’oxygène, tandis que les deux autres oxydes sont des combinaisons de plomb et d’oxyde puce ? Après quoi, un troisième viendra à son tour émettre ainsi son avis : Mais non, le plomb, en se combinant avec l’oxygène, ne forme ni de l’oxyde puce ni de la litharge ; il donne naissance à du minium, et ce minium produit de l’oxyde puce en s’unissant à l’oxygène, et de la litharge en s’unissant à du plomb.

Eh bien, on n’a pas voulu trancher la question. Il y avait un fait incontestable : c’est que la litharge,