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NOMENCLATURE.

principe général ; car vous trouvez à côté beaucoup d’autres finales toutes différentes, telles que celles des mots nitres, vitriols, fluors, boraxs, oxaltes. Autant que possible, Guyton généralise des noms déjà reçus. Voilà comment il est amené à nommer fluors tous les fluorures, en partant du fluorure de calcium qu’on appelait spath fluor, et qui dans sa nomenclature prenait le nom de fluor de calce ou de chaux. C’est par suite de la même direction d’esprit que du mot borax, consacré uniquement au borate de soude, il fait un terme générique, susceptible d’admettre un pluriel, auquel cas il y ajoutait un s, et l’écrivait boraxs, ce qui formait un mot assez barbare.

Venait ensuite le groupe des bases. Au premier rang, il plaçait le phlogistique, car il en admettait encore l’existence ; puis la chaux, la baryte, la potasse, et autres composés dignes effectivement de figurer parmi les bases. Il y ajoutait les métaux ; cependant les expériences de Lavoisier avaient déjà prouvé d’une manière incontestable que cette classe de corps ne pouvait jamais faire fonction de bases, et que leurs oxydes seulement étaient capables de remplir ce rôle. Ainsi le groupe des bases à lui seul suffisait déjà pour faire repousser ce système de classification et de nomenclature par toutes les personnes capables de voir la science d’un peu haut.