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PHILOSOPHIE CHIMIQUE.

tions des corps simples que l’on y trouve, et quoiqu’ils contiennent, sous des volumes égaux, des quantités égales de carbone, d’hydrogène et d’oxygène.

Mais allons plus loin : ne pourra-t-il pas se faire que dans deux corps différents la composition élémentaire, la condensation et l’équivalent soient simultanément les mêmes ? Prenez l’éther formique et l’acétate de méthylène ; leur examen résoudra la question, et vous offrira d’ailleurs l’occasion d’observer jusqu’où peuvent aller les ressemblances que l’on peut rencontrer dans les caractères extérieurs de deux corps de natures tout à fait différentes. Envisagez leur composition, leur équivalent, leur densité en vapeur, leur densité en liquide, leur point d’ébullition : tout parait identique.

La formule C12H10O4 représente la composition de chacun d’eux et même leur équivalent. La densité de la vapeur de l’éther formique a été trouvée égale à 2,574 ; celle de la vapeur de l’acétate de méthylène a été trouvée de 2,564, et, pour quiconque s’est occupé de ces sortes d’expériences et sait combien il est difficile de répondre de plus de du résultat obtenu, ces deux nombres reviennent exactement au même. À l’état liquide, la densité de l’éther formique est 0,916, et celle de l’acétate de méthylène 0,919. L’un entre en ébulli-