Page:Dumas - Leçons sur la philosophie chimique, 1878.djvu/300

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
296
PHILOSOPHIE CHIMIQUE.

point celle que vous remarquerez dans les deux kilogrammes mélangés ; bien loin de là, le thermomètre y indiquera seulement 17 degrés. Ainsi le mercure perd 83 degrés quand l’eau en gagne 3 ; ainsi une même quantité de chaleur produit sur des masses égales de mercure et d’eau des variations de température qui sont dans le rapport de 83 à 3 ; par conséquent, le mercure n’exigera, pour s’échauffer d’un certain nombre de degrés, que les ou le de la quantité de chaleur que fera subir à l’eau la même élévation de température. Ce nombre est ce qu’on appelle la chaleur spécifique du mercure, ou sa capacité pour la chaleur.

Si vous cherchez ainsi les chaleurs spécifiques des divers corps simples, vous trouverez des nombres très-différents, qui ne vous paraîtront assujettis à aucune loi. Mais, au lieu de comparer les corps simples sous le même poids, prenez-en des poids proportionnels à leurs poids atomiques ; prenez, par exemple, 201 parties de soufre, 339 parties de fer, 1243 parties de platine, et vous trouverez qu’en prenant d’égales quantités de chaleur, ces corps éprouveront un égal changement de température.

Rien de plus facile que de vérifier ce fait, en connaissant les chaleurs spécifiques obtenues à l’aide des moyens dont la Physique permet de disposer. Elles nous font connaître d’une manière relative