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tions relatives aux gaz, et MM. Petit et Dulong firent connaître une loi qui, pouvant embrasser tous les corps et particulièrement les corps solides, semblait destinée à combler le vide que ne pouvaient remplir les notions précédentes, à l’égard des corps fixes ou trop difficiles à volatiliser ; mais malheureusement cette loi nouvelle, appliquée à la détermination des atomes chimiques, va nous offrir non moins d’exceptions que la loi de l’égalité du nombre d’atomes, à volume gazeux égal. Elle consiste à dire que, pour échauffer d’un degré un atome de chaque corps simple, il faut une égale quantité de chaleur.

Les quantités de chaleur nécessaire pour échauffer d’un degré les différents corps, pris à poids égaux, varient suivant leur nature, ce dont il est facile de s’assurer par l’expérience. Si, par exemple, vous prenez 1 kilogramme d’eau à 20 degrés et 1 kilogramme d’eau à 10 degrés, après le mélange, vous trouverez dans la masse une température qui sera réellement la moyenne des températures observées auparavant dans chacune des parties, et vous aurez ainsi 2 kilogrammes d’eau à 15 degrés. Mais, au lieu d’opérer sur deux masses d’une même nature, prenez-en deux de natures différentes ; prenez, si vous voulez, 1 kilogramme d’eau à 14 degrés et 1 kilogramme de mercure à 100 degrés. La température moyenne serait 57 degrés. Eh bien, ce ne sera