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tirer des densités des quatre corps simples naturellement gazeux et des densités observées dans le brome et l’iode en vapeur se trouve ouvertement et incontestablement démentie par les observations dont le phosphore, l’arsenic et le soufre ont été l’objet. Ainsi, il faut le déclarer nettement, les gaz, même quand ils sont simples, ne renferment pas, à volume égal, le même nombre d’atomes, du moins le même nombre d’atomes chimiques.

Vous remarquerez que, dans les trois exemples qui nous ont servi à le prouver, les atomes chimiques semblent s’être groupés ; qu’ainsi les particules gazeuses de phosphore ou d’arsenic en contiennent deux fois autant que celles d’azote ; que les particules gazeuses du soufre renferment trois fois autant d’atones chimiques qu’il y en a dans les particules du gaz oxygène. Vous direz donc à l’égard de ces corps que l’action chimique produit une division plus grande que l’action de la chaleur, et vous ne pourrez rien affirmer de plus.

Je dois vous faire observer que le contraire paraissait d’abord avoir lieu à l’égard du mercure. Ce métal constitue des composés que l’on a tout lieu de regarder comme analogues à ceux du plomb ou de l’argent. L’oxyde rouge de mercure devrait donc renfermer 1 volume de mercure uni à 1 volume d’oxygène, ainsi que l’a depuis longtemps sup-