Quelques personnes ont voulu éviter ces distinctions et ont imaginé de restreindre la règle générale aux gaz simples. Ceux-ci, dit-on, sont tous comparables entre eux, et ne le sont plus avec les gaz composés : eux seuls renferment le même nombre d’atomes à volumes égaux.
Voici ce qui en résulterait : c’est qu’en prenant la densité de l’oxygène pour 100, celle des autres gaz simples donnerait leur poids atomique, et l’on aurait ainsi :
Oxygène | 100 |
Hydrogène | 6,24 |
Azote | 88,5 |
Chlore | 221,3 |
La densité de la vapeur du brome et de celle de l’iode conduirait de même aux nombres suivants :
Brome | 489,1 |
Iode | 789,7 |
Ces atomes, ainsi établis, satisfont non-seulement à la règle d’où ils découlent, mais encore à toutes les convenances de la Chimie. Aussi tout le monde les admet-il ; aussi a-t-on pensé que cette règle, en quelque sorte devinée, devenait un axiome incontesté en présence d’un tel accord. Voyons donc si, en effet, son application ne peut donner lieu à aucune contestation.