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VOLUMES.

et en général entre les corps qui s’unissent en quantités qui suivent des rapports simples, comme plus fortes que les autres, il pensa qu’elles deviennent limites par ce caractère même.

En somme, il regarda les gaz comme formés d’atomes qui se combinent en proportions simples et constantes, ainsi que Dalton l’avait supposé pour les corps en général.

Lorsque M. Gay-Lussac fit connaître sa belle loi sur les combinaisons des gaz, le premier volume de la Philosophie chimique de Dalton avait seul paru. On devait s’attendre à la trouver adoptée et développée dans le second : car c’était une bonne fortune rare pour un inventeur. Eh bien, pas du tout ! Dalton la repousse avec une sorte de dédain. Il en fait l’objet d’une note, comme s’il s’agissait du fait le plus insignifiant.

« Si, dit-il, cette loi est vraie, c’est une traduction de la mienne, et une traduction moins générale. Vous ne pouvez envisager que les gaz, quand j’embrasse tous les corps. Vous nommez volume ce que j’appelle atome ; voila d’ailleurs la seule différence. » C’est ce que M. Gay-Lussac avait lui-même bien déclaré. « Mais, ajoute Dalton, vous n’avez qu’à lire mon premier volume, et vous y verrez que les atomes des gaz sont tous sphériques, et que le volume des sphères, quoique le même pour chaque gaz, varie