Page:Dumas - Leçons sur la philosophie chimique, 1878.djvu/212

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
208
PHILOSOPHIE CHIMIQUE.

se fût assez prolongée pour lui laisser le loisir de les aborder.

Je veux parler de ces belles théories qui sont maintenant familières à tous ceux qui cultivent les sciences, de cette théorie des équivalents chimiques, de cette théorie des atomes, nées, comme la doctrine de Lavoisier, d’un emploi soutenu de la balance, et qui tôt ou tard se fussent offertes à son esprit attentif ou seraient sorties de ses expériences si minutieusement exactes.

Non-seulement ce n’est point à lui que fut réservé l’honneur de découvrir ces belles lois de la nature, mais elles ne se sont pas révélées au monde par une étude des composés qui ont le plus particulièrement attiré son attention. On peut même assurer aujourd’hui que, tant qu’on se serait occupé exclusivement de l’examen des corps que Lavoisier et ses contemporains étudiaient avec tant d’ardeur et de persévérance, la théorie des équivalents devait demeurer inaperçue.

En vous exposant les faits observés par Schéele et Priestley, en mettant sous vos yeux les lois découvertes par Lavoisier, je vous ai montré, en effet, comment de l’étude des composés binaires oxygénés, acides ou basiques, sont sorties toutes les lois que je vous ai rappelées. Les composés plus compliqués, les sels attirent l’attention des chi-