toute la supériorité des nouvelles opinions, s’empressaient de les adopter à leur tour et en devenaient souvent les prôneurs les plus enthousiastes.
Comment n’être point dominé, en effet, quand, à la place de cette Chimie conventionnelle, de ses explications contradictoires, de sa nature confuse, Lavoisier vous offrait une Chimie vraie, dont les théories nettes et logiques, perçant à jour, du même coup, tous les phénomènes naturels, expliquaient non-seulement tout ce que l’observation avait appris aux hommes, mais même tout ce que l’imagination la plus active pouvait inventer.
Comment n’être point séduit quand, à l’époque même où Schéele, Priestley bégayaient leurs essais de théories, Lavoisier se levait en France et prononçait ces paroles si simples, mais si solennelles :
Le phlogistique n’existe pas ;
L’air du feu, l’air déphlogistiqué est un corps simple ;
C’est lui qui se combine avec les métaux que vous calciné ;
C’est lui qui transforme le soufre, le phosphore, le charbon en acides ;
C’est lui qui constitue la partie active de l’air : il alimente la flamme qui nous éclaire, le foyer qui nous alimente ;
C’est lui qui, dans la respiration des animaux