Page:Dumas - Leçons sur la philosophie chimique, 1878.djvu/174

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
170
PHILOSOPHIE CHIMIQUE.

Tout en s’occupant de la dissolution des métaux dans les acides, il ne néglige point d’examiner ce qui se passe quand un métal en précipite un autre de ces dissolutions, et il y trouve un moyen de reconnaître la quantité d’oxygène qui se combine avec ce métal. À la vérité, les résultats qu’il donne à cet égard ne sont pas exacts, mais la Science n’était pas assez avancée pour un pareil travail.

Enfin, et toujours dans le même groupe de Mémoires, vous trouverez une table des affinités de l’oxygène, fondée sur ses propres expériences, et un travail très-approfondi sur l’oxydation du fer.

Fort de cette longue suite d’expériences, après tant d’épreuves décisives qui ont toutes confirmé ses idées, Lavoisier demeure convaincu que dans toutes les réactions la quantité de matière employée se retrouve toujours dans les produits, sous une autre forme sans doute, mais avec le même poids. Il conçoit alors la possibilité d’établir une équation. dans laquelle, en mettant d’un côté toutes les matières employées, de l’autre côté toutes les matières produites, on aura toujours l’égalité dans les poids. Et non-seulement il conçoit cette vue nouvelle, mais il en tire immédiatement tout le parti qu’on peut en obtenir. « En effet, dit-il, je puis considérer les matières mises en présence et le résultat obtenu comme une équation algébrique ; et, en sup-