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LAVOISIER.

et maîtrise d’une manière impérieuse. Il étudie les Mathématiques, l’Astronomie auprès de l’abbé la Caille ; il reçoit des leçons de Botanique de notre illustre Jussieu ; enfin il veut apprendre la Chimie, et c’est à Rouelle, qui professait alors avec éclat, qu’est réservé l’honneur singulier de guider les premiers pas de Lavoisier dans l’étude de cette science.

Pendant quelque temps, Lavoisier fut indécis sur la route qu’il devait suivre ; il réussissait également dans ses études mathématiques et dans ses études relatives aux sciences naturelles. Un moment même on aurait pu le croire perdu pour la Chimie, entraîné qu’il était dans le tourbillon d’un homme ardent, auquel on doit les premiers essais d’une carte géologique de la France. Guettard veut l’associer à sa vaste entreprise, lui inspire le goût de la Géologie, et Lavoisier s’en occupe avec ardeur. Nous avons de lui, en effet, un Mémoire de Géologie, l’un de ses premiers écrits scientifiques, et qui, pour avoir été publié seulement dans les derniers instants de sa vie, n’en a pas moins été composé en 1767, au début de sa carrière.

À la sollicitation de l’administration, l’Académie avait proposé, un peu avant cette époque, un prix à décerner au meilleur Mémoire sur l’éclairage de la ville de Paris. Lavoisier voulut s’occuper de cette question, et ce fut pour lui l’occasion de se faire re-