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PRIESTLEY.

volatil, mais inconnus l’un et l’autre sous forme gazeuse. Après eux, le protoxyde d’azote prit naissance entre ses mains, puis l’acide sulfureux, puis l’oxygène.

Il retira ce gaz de l’oxyde de mercure le 1er  août 1774 ; mais ce ne fut que dans le courant du mois de mars de l’année suivante qu’il lui reconnut la propriété d’entretenir la respiration, et qu’il constata son action sur le sang veineux. Enfin le gaz fluosilicique et beaucoup plus tard le gaz oxyde de carbone furent encore préparés de sa main pour la première fois.

Voilà donc neuf gaz dont Priestley fit connaître l’existence ; et, comme vous voyez, ce sont les plus importants. Ajoutez-en deux ou trois autres à cette série, tels que l’hydrogène sulfuré, le gaz oléfiant, l’hydrogène phosphoré, et vous aurez tous les principaux gaz, ceux dont on fait une étude spéciale dans les cours de Chimie, en raison de l’importance de leur rôle dans la Science ou l’industrie.

Cependant celui qui les a découverts, si on veut l’en croire, les a tous obtenus par hasard. Il met sa gloire à répéter qu’il n’est pas chimiste, qu’il ne sait pas la Chimie, que c’est cela même qui lui a rendu ses découvertes plus faciles.

Serait-il vrai que, dans les Sciences expérimentales, le hasard fût tout, et le génie une simple illu-