— Teresa m’avait dit que vous ne vouliez pas servir.
— C’est vrai ; mais, s’il le faut cependant, je ferai ce sacrifice pour elle, seulement si cela était possible, j’aimerais mieux être engagé dans ses campieri que de faire partie de ses domestiques.
— C’est bien, j’en parlerai au prince, et s’il y consent…
— Le prince voudra tout ce que vous voudrez, madame ; vous ne priez pas, vous ordonnez, je le sais.
— Mais qui me répondra de vous ?
— Ma reconnaissance éternelle, madame.
— Encore faut-il que je sache qui vous êtes.
— Je suis un homme dont vous pouvez faire le malheur ou la félicité, voilà tout.
— Le prince me demandera votre nom.
— Que lui importe mon nom ? le connaît-il ? Le nom d’un pauvre paysan de Bauso est-il jamais arrivé jusqu’au prince ?
— Mais moi, je suis du même pays que vous ; mon père était comte de Castlelnovo, et habitait une petite forteresse à un quart de lieue du village.