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que le comte Horace ne sortait jamais sans armes.

J’étais au rendez-vous à onze heures un quart, tant mon impatiente était grande. Je parcourus l’allée dans toute sa longueur ; en me retournant, j’aperçus un cavalier à l’autre extrémité : c’était le comte Horace. À peine chacun de nous eut-il reconnu l’autre qu’il mit son cheval au galop ; nous nous rencontrâmes au milieu de l’allée. Je remarquai que, comme moi, il avait des fontes à la selle de son cheval.

— Vous voyez, me dit le comté Horace en me saluant avec courtoisie et le sourire sur les lèvres, que mon désir de vous rencontrer était égal au vôtre, car tous deux nous avons devancé l’heure.

— J’ai fait cent lieues en un jour et une nuit pour avoir cet honneur, monsieur le comte, lui répondis-je en m’inclinant à mon tour ; vous voyez que je ne suis point en reste.

— Je présume que les motifs qui vous ont ramené avec tant d’empressement ne sont