près de madame de Meulien et je vous envoie Lucie.
— Oh !… mais pas un mot, n’est-ce pas ?
— Soyez tranquille, je sais ce qui me reste à faire ; au revoir, chère enfant. Allons, essuyez ces beaux yeux, et embrassez-moi…
Je me jetai une seconde fois à son cou. Cinq minutes après, Lucie entra ; je m’habillai et nous descendîmes.
Je trouvai ma mère sérieuse, mais plus tendre encore que d’ordinaire. Plusieurs fois, pendant le déjeuner, elle me regarda avec un sentiment de tristesse inquiète, et à chaque fois je sentis la rougeur de la honte me monter au visage. À quatre heures, madame de Lucienne et sa fille nous quittèrent ; ma mère fut la même avec moi qu’elle avait coutume d’être ; pas un mot sur la visite de madame de Lucienne et le motif qui l’avait amenée ne fut prononcé. Le soir, comme de coutume,