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frénétiques partirent de tous côtés. Je me hasardai alors à regarder le comte ; pour tous peut-être sa figure était calme et impassible ; mais pour moi le léger froncement de sa bouche indiquait clairement cette agitation fiévreuse, dont un des accès l’avait pris pendant sa visite au château. Madame M… s’approcha de lui pour le féliciter à son tour ; alors son visage prit l’aspect souriant et insoucieux que commandent aux esprits les plus préoccupés, les convenances du monde ; le comte Horace lui offrit le bras et ne fut plus qu’un homme comme tous les hommes ; à la manière dont il la regardait, je jugeai que de son côté il lui faisait des complimens sur sa toilette. Tout en causant avec elle, il jeta rapidement de mon côté un regard qui rencontra le mien ; je fus sur le point de laisser échapper un cri, j’avais en quelque sorte été surprise ; il vit sans doute ma détresse et en eut pitié ; car il entraîna madame M… dans la salle voisine et disparut avec elle. Au même