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vice l’habitude de ces sortes de courses, et donna ordre à son domestique de le lui amener.

Ce domestique était un Malais que le comte Horace avait ramené d’un voyage qu’il avait fait dans l’Inde pour recueillir une succession considérable, et qui avait conservé le costume de son pays. Quoiqu’il fût en France depuis trois ans, il ne parlait que sa langue maternelle, dont le comte savait quelques mots à l’aide desquels il se faisait servir ; il obéit avec une promptitude merveilleuse, et à travers les carreaux du salon nous vîmes bientôt piaffer les deux chevaux, sur la race desquels tous ces messieurs se récrièrent : c’était en effet, autant que j’en pus juger, deux magnifiques animaux ; aussi le prince de Condé avait eu le désir de les avoir ; mais le comte Horace avait doublé le prix que l’altesse royale voulait y mettre, et il les lui avait enlevés.

Tout le monde reconduisit le comte jus-