Page:Dumas - La Princesse Flora (1871).djvu/39

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
35
la princesse flora

l’eau froide sur le sommet de la tête, et rafraîchissent le cerveau par un capuchon de glace.

— Que le diable casse tous les agrès de la frégate l’Espérance sur la tête de l’inventeur d’une pareille torture ! C’est peu de brûler, de rôtir, de scarifier la peau d’un vivant, il faut, par manière de réaction, le frapper comme une bouteille de vin de Champagne. Toute votre médecine, docteur, est l’art de troquer du mauvais latin contre du bon argent, jusqu’à ce que, comme dit Figaro, ou la nature emporte la maladie, ou le remède emporte le malade.

— Je vous demande pardon, Nil‑Paulovitch, le mot médecine – à votre santé ! – provient du mot latin… attendez donc… quel mot latin ? Ah ! que le diable emporte la médecine ! Si bien que la folie, comme j’avais l’honneur de vous le dire, est de plusieurs genres : 1° le vertige ; 2° l’hypocondrie ; 3° la manie ; 4° enfin, la frénésie.

— Et la magnésie, docteur, vous l’oubliez ?

— Comment, la magnésie ? Oh ! la bonne naïveté ! Mais la magnésie n’est pas une maladie : c’est une