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contempler l’Angleterre et redescendre sur ses pas. Ainsi, la frégate entra dans la Manche. Calais et Douvres passèrent comme un songe ; Spithead, comme un porc-épic, se cacha derrière les nombreux mâts qui l’environnaient. On dépassa Wight, cette bague d’émeraude de l’Angleterre, et enfin apparut le phare d’Eddystone, vrai pilier d’Hercule enfoncé par des mains mortelles dans les rocs sous-marins. Gigantesque monument de la volonté humaine, non de cette volonté tyrannique qui élevait des pyramides sur les sables arides de l’Égypte, mais de cette volonté bienfaisante, secourable, qui allume pour les marins de nouvelles étoiles, afin que, semblables à l’œil de la Providence, elles veillent sans relâche et préservent de la mort des milliers d’équipages. À droite se montra Plymouth, célèbre par son port, qui compte depuis peu, comme un gigantesque break-water contre les tempêtes de l’Océan. Les Anglais sont grands dans l’utile. Mais l’étrangeté du coupe-vagues, la splendeur de