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rochers qui bordent la Finlande, la chevaleresque Reval, dont les flèches et les tourelles s’élancent vers le ciel, pareilles aux lances des géants, et la gardienne de la rive opposée, Sveaborg, ceinte de trois rangées de batteries. Après avoir touché à Copenhague, traversé le Sund, laissé Elseneur derrière elle, la frégate longea les rochers abrupts qui forment l’extrême pointe de la triste Norvège et fit son entrée dans la mer du Nord. Enfin, le phare de Norfolk scintilla dans la brume comme l’étoile de Vénus…

— L’Angleterre ! s’écria d’une voix joyeuse le matelot de la vigie.

Mais ce phare, cette voix, frappèrent douloureusement le cœur des deux amants, en leur annonçant l’instant prochain de la séparation.

On engagea le prince Pierre à ne descendre qu’à Plymouth, où la frégate relâcherait, pour s’approvisionner avant de se lancer dans l’Océan.

On représenta au prince tous les agréments de la route de Plymouth à Londres, passant sous silence l’inutilité du chemin que l’on venait de faire pour