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cale, le changement des mâtures et des manœuvres dormantes. Le commandant du navire, Pravdine, était respecté comme un officier de grand savoir et d’un courage exemplaire, et on lui fournit tous les moyens de décoration dont peut être orné un navire de guerre : du bronze pour les vis de ses caronades, les grillages des écoutilles, les tolets de tournage, les rampes des échelles ; du chêne sculpté et de l’acajou pour les cabines. On se mit à l’œuvre avec un zèle et une activité infatigables.

Tourmenté par le poison de la jalousie, Pravdine cherchait dans l’activité un moyen d’échapper à ses peines de cœur, et d’étouffer sa nouvelle passion par l’ancienne.

D’une aurore à l’autre, il arpentait le tillac, et pas le moindre détail n’échappait à son attention ; il surveillait tout et mettait lui-même la main à tout.

Sa minutie avait fini par ennuyer Nil-Paulovitch, qui lui-même était réputé dans la flotte pour sa ponctualité.

— Dieu merci, dit-il un jour au médecin Stettinsky, notre Élie s’est ravisé. Le service l’a débarrassé,