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pas assez pour une potence. T’es-tu préparé à faire changer l’artimon ? Le beaupré est-il à sa place ? Fais-y pendre dix, vingt tonneaux d’eau s’il fait l’obstiné. Je ne puis souffrir un beaupré qui lève le nez, comme un gentilhomme de la chambre en son jour de service. Tu as demandé le dessin d’un filet pour la batayole ; non, ces tresses historiées me rappellent les dentelles des dames… Au dernier bal, la princesse en était couverte. Tu penseras pour sûr qu’une fois arrivé je l’ai vue, et j’ai été vaincu. Je l’ai vue, et elle ne m’a inspiré que de l’aversion, mon ami… Cela mérite la peine de t’être raconté ; peut-être cela sera-t-il une curiosité pour toi, et un souvenir pour moi ! Tu as été bien étonné d’apprendre que j’allais au bal ; que sera-ce lorsque je te dirai que je me suis rendu à un bal où je n’étais point invité, chez des gens que je ne connaissais nullement ; que j’y ai été pour la regarder, mais pour la regarder hostilement !

Je t’ai déjà fait part de mes soupçons ; je désirais depuis longtemps avec ardeur d’avoir l’occasion de les vérifier ou de les dissiper ; mais je n’avais pu la