— Est-ce que je savais votre nom ?
— Le docteur à la tête de mort, tout le monde me connaît sous ce nom-là. Puis il y avait un endroit où vous étiez toujours sûr de me trouver.
— Où cela ?
— À l’Opéra. Je suis médecin de l’Opéra. Vous le savez bien, puisque vous m’y avez vu deux fois.
— Oh ! l’Opéra, dit Hoffmann en secouant la tête et en poussant un soupir.
— Oui, vous n’y retournez plus ?
— Je n’y retourne plus, non.
— Depuis que ce n’est plus Arsène qui remplit le rôle de Flore ?
— Vous l’avez dit, et tant que ce ne sera pas elle, je n’y retournerai pas.
— Vous l’aimez, jeune homme, vous l’aimez.
— Je ne sais pas si la maladie que j’éprouve s’appelle de l’amour, mais je sais que si je ne la revois pas, ou je mourrai de son absence, ou je deviendrai fou.
— Peste ! il ne faut pas devenir fou ! peste ! il ne faut pas mourir ! À la folie il y a peu de remède, à la mort il n’y en a pas du tout.
— Que faut-il faire alors ?
— Dame ! il faut la revoir.
— Comment cela, la revoir ?
— Sans doute !
— Avez-vous un moyen ?
— Peut-être.
— Lequel ?
— Attendez.