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Les ouvriers de la mort virent ma préoccupation.

L’un d’eux le toucha de la main, me parlant de l’intérieur de la fosse.

— Monsieur, me dit-il, vous regardez cela ?

— Oui

— Et vous vous étonnez que cela soit petit ? Ah ! mon Dieu, allez, ce sera encore assez grand pour mettre ce qui reste à cette heure-ci de la pauvre dame que nous avons si souvent vue pleurer et entendue gémir sur la tombe de son pauvre petit.

— Comment ! m’écriai-je, c’est pour ?...

Je ne pus achever.

— Oui, monsieur, et tout tiendra là-dedans, je vous en réponds. Allez, c’est bien peu de chose que notre pauvre corps quand depuis six ans il est dans la terre.

— Mais vous allez donc ouvrir celui-là ? m’écriai-je.

Et je montrai le cercueil qui était au fond de la fosse.

Il le faudra bien : le cercueil ne tient que parce qu’il est en place ; mais nous ne pouvons pas même essayer de l’enlever, il tomberait en morceaux.