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— J’ai mon moyen.

— Et vous le croyez bon ?

— Je suis payée pour cela.

— Lequel ?

— Ah ! vous le verrez, duc, ou plutôt…

— Quoi ?

— Non, vous ne le verrez pas.

Et sur ces mots, prononcés avec une finesse que cette charmante bouche seule pouvait avoir, la folle comtesse, comme si elle revenait à elle, abaissa rapidement les flots de satin de sa jupe, qui, dans l’accès diplomatique, avait opéré un mouvement de flux équivalent à celui de la mer.

Le duc, qui était quelque peu marin, et qui, par conséquent, était familiarisé avec les caprices de l’océan, rit aux éclats, baisa les mains de la comtesse, et devina, lui qui devinait si bien, que son audience était finie.

— Quand commencerez-vous à renverser, duc ? demanda la comtesse.

— Demain. Et vous, quand commencerez-vous à secouer ?

On entendit un grand bruit de carrosses dans la cour, et presque aussitôt les cris de Vive le roi !

— Moi, dit la comtesse en regardant par la fenêtre, moi, je vais commencer tout de suite.

— Bravo !

— Passez par le petit escalier, duc, et attendez-moi dans la cour. Vous aurez ma réponse dans une heure.