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— Et puis, d’ailleurs, la matinée est trop belle pour qu’on travaille : déjeunons.

— Sire, il faudra pourtant bien me donner quelques signatures, à moi.

— Pour madame de Béarn ?

— Justement, et puis m’indiquer le jour.

— Quel jour ?

— Et l’heure.

— Quelle heure ?

— Le jour et l’heure de ma présentation.

— Ma foi, dit le roi, vous l’avez bien gagnée votre présentation, comtesse. Fixez le jour vous-même.

— Sire, le plus proche possible.

— Tout est donc prêt ?

— Oui.

— Vous avez appris à faire vos trois révérences ?

— Je le crois bien ; il y a un an que je m’y exerce.

— Vous avez votre robe ?

— Vingt-quatre heures suffisent pour la faire.

— Vous avez votre marraine ?

— Dans une heure elle sera ici.

— Eh bien ! comtesse, voyons, un traité.

— Lequel ?

— Vous ne me parlerez plus de cette affaire du vicomte Jean avec le baron de Taverney ?

— Nous sacrifions donc le pauvre vicomte ?

— Ma foi, oui !

— Eh bien ! sire, nous n’en parlerons plus… Le jour ?

— Après-demain.

— L’heure ?

— Dix heures du soir, comme de coutume.

— C’est dit, sire ?

— C’est dit.

— Parole royale ?

— Foi de gentilhomme.

— Touche là, la France.