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la veille, les voyageurs se remirent en route ; au bout d’une heure et demie de marche, ils avaient atteint le lac Hylica ; puis ils avaient, en le côtoyant, traversé le Schœnus ; laissé à leur droite le mont Hypate, à leur gauche la ville d’Acrœphia ; et, deux autres heures écoulées, ils s’arrêtaient sur les degrés du temple d’Apollon, d’où ils embrassaient, dans toute son étendue, le lac Copaïs, ce grand impluvium de la Béotie, qui avait seul le privilége de fournir au reste de la Grèce les roseaux harmonieux avec lesquels les joueurs de flûte soutenaient leurs luttes musicales, à Orchomène, dans les fêtes des grâces, à Libethra, dans les fêtes des muses, et à Thespis, dans les fêtes de l’Amour.

La nuit surprit les voyageurs à Copœ ; mais le jour les retrouva traversant le