siode, filles de l’Érèbe ; Platon, filles de la Nécessité ; — sont les moïraï des Grecs, les parques des Latins.
Elles se nomment Lachesis, Clotho, Atropos. — Lachesis file, Clotho tient le fuseau, Atropos tranche les fils.
Tous les mondes sont soumis à leur empire ; le mouvement des sphères célestes et l’harmonie des principes constitutifs du monde leur sont dus ; le sort de chaque chose, le commencement de chaque créature, la fin de chaque être, a été prévu par elles : richesses, gloire, puissance, honneurs, ce sont elles qui dispensent tout, ou qui refusent tout, selon la matière plus ou moins précieuse qu’elles emploient à tordre le fil de notre existence ; mais c’est la naissance, la vie et la mort qui sont particulièrement sous leur empire.
Pour elles, le temps n’existe point ; pour elles, aucune lumière ne mesure le jour, aucune ombre ne marque la