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quadrupède qui ressemble au tatou et au paresseux ; seulement, il est de la taille d’un bœuf ! Tiens, voici un pangolin de dix-huit coudées de long ! Tiens, voici un cerf d’une taille supérieure à la taille de l’élan, avec des bois élargis et branchus dont les courbures ont dix coudées d’une pointe à l’autre ! Tiens, voici le squelette d’un éléphant colossal ; il a quatorze coudées de haut, et ses défenses en ont huit ! Pendant cette période, tout est titanique, et le règne végétal est en harmonie avec le règne animal : c’est dans des herbes de quinze coudées que se meuvent ces monstres énormes ; c’est sous des forêts gigantesques qu’ils vont chercher l’ombre et la fraîcheur ; les chênes ont deux cents coudées, les fougères en ont quarante. Sans doute, pour recevoir l’homme et les animaux qui l’entourent, il fallait que la surface de la terre reçût des germes plus fécon-