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lancent contre ceux qu’ils attaquent leurs plumes d’airain, dont ils percent cuirasses et boucliers… La chair humaine est leur élément favori ; la nuit ils s’abattent sur les champs de bataille couverts de morts, et, laissant aux loups les cadavres, ils dévorent de préférence les blessés qui respirent encore… Viens ! ils vont où nous allons.

Et les voyageurs continuèrent leur chemin.

Au bout d’un quart d’heure, un nouveau bruit passa dans l’obscurité : c’était encore un vol, mais, cette fois, accompagné d’une odeur empestée ; il venait de l’est, et traçait dans l’air un sillon bleuâtre.

— Sont-ce encore des stymphalides ? demanda le Juif.

— Non, dit Apollonius, ce sont les