Page:Dumas - Isaac Laquedem, 1853, tome 4.djvu/260

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 259 —

Le jeune homme n’attendait que cette permission pour commencer le récit de ses amours, précédé, comme on va le voir, du récit de ses terreurs.

— Avant-hier, dit-il, je revenais de Mycènes, où je m’étais attardé ; j’avais promis à ma mère d’être de retour le soir : c’était, le lendemain, le jour anniversaire de sa naissance, et elle m’avait dit qu’elle regarderait comme une chose de mauvais présage que ce jour se levât tandis que je serais loin d’elle. Maître, tu connais ma mère ; tu sais son amour pour moi, ma tendresse pour elle… Je ne voulus donc pas, quoiqu’on essayât de me retenir, passer la nuit hors de Corinthe : je me fis seller un cheval, et je partis comme le jour tombait. L’ami que je quittais est le riche