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avancée, se lamentaient tristement dans les cyprès de Sion.
Jésus traversa le pont du Cedron, laissa à droite le chemin d’Engaddi et de Jericho, et s’engagea dans le sentier de la montagne des Oliviers qui conduit à Gethsemani.
Il était silencieux, et, de ce silence, les disciples étaient profondément troublés ; toute leur force reposait en lui et, dès que cette force les abandonnait, ils pliaient comme des roseaux.
Jean ne le perdait pas des yeux ; il voyait son maître marcher à pas lents, les bras inertes, la tête inclinée, le visage plus pâle encore que d’habitude. Un peu avant d’arriver à Gethsemani, il s’approcha de Jésus, et, ne pouvant plus longtemps renfermer son