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croula sous le choc, il demeura suspendu et se balançant entre la branche et la terre.

Sans doute, il y eut en lui, rapide comme l’éclair, sombre comme l’abîme, un mouvement de terreur ou de regret : ses deux mains se portèrent vivement au-dessus de sa tête, saisirent la ceinture raidie par son poids, s’y cramponnèrent convulsivement, et essayèrent d’atteindre la branche ; mais la branche était trop haute : pendant quelques secondes, les mains de Judas battirent vainement, l’air ; puis ses bras se crispèrent, son visage bleuit, ses yeux jaillirent sanglants hors de leurs orbites, sa bouche se tordit en faisant entendre un râle étranglé.

C’était le dernier soupir du déicide !