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lards de l’évanouissement, elle avait vu s’agiter, pareils à des démons occupés à quelque tâche infernale, ces hommes qui paraissaient travailler avec toute l’ardeur de la haine. Sans qu’elle sût pourquoi, son âme s’était émue à ce travail : il lui semblait que chaque clou que l’on enfonçait dans le bois lui entrait dans le cœur ; en outre, elle croyait deviner que l’œuvre qui s’accomplissait était une œuvre funèbre.

En effet deux croix étaient appuyées contre la muraille, et tous ces hommes travaillaient à une troisième croix de deux coudées plus haute que les autres.

Quelque désir qu’eût la Vierge d’interroger les ouvriers nocturnes, sa langue ne trouva point de parole. Tout ce que put faire la malheureuse mère fut