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salut public sa vengeance particulière, avait fait arrêter Jean le Baptiseur, et l’avait fait conduire en prison.

C’était peut-être assez pour Hérode ; ce ne fut point assez pour Hérodiade.

Elle avait une fille jeune, belle, adorée du tétrarque, qui ne savait rien lui refuser ; cette fille avait naturellement pris parti pour sa mère. Au milieu d’une fête, Hérode la pria de danser ; mais elle ne consentit qu’à la condition que le tétrarque lui jurerait d’accomplir son premier vœu. — Hérode jura, s’engageant à faire ce qui lui serait demandé, pourvu que ce qui lui serait demandé fût dans la mesure de sa puissance. — La fille d’Hérodiade dansa, et, après avoir dansé, elle demanda la tête de Jean le Baptiseur.