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— des pigeons, des moutons et jusqu’à des bœufs pour les sacrifices. C’était un commerce que toléraient les prêtres, parce qu’ils y trouvaient un profit ; et, comme ce commerce était grand en tout temps, et immense pendant les trois jours de la Pâque, des changeurs se tenaient là avec leurs tables chargées de sacs d’argent et de piles d’or.

Au milieu de ces cris d’acheteurs, de vendeurs, de changeurs, de ce froissement d’or et d’argent, de ce bêlement des moutons, de ces mugissements des bœufs, un homme, un fouet à la main, gravit les degrés du temple, et, arrivé dans le parvis :

— Ôtez-moi tout cela d’ici, s’écria cet homme, et ne faites pas de la maison de mon père un lieu de trafic !