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passer avec sa formidable nature, qui fait de l’homme une faible et dépendante partie de la création, un pauvre enfant égaré sur le sein de sa mère, un atome perdu dans l’immensité ? l’Inde, où, pour être dédaigneusement prodigué, multiplié au delà de toute mesure, l’homme n’est ni plus fort ni plus nombreux qu’ailleurs, car la puissance de mort y est égale à la puissance de vie ; l’Inde, où, rencontrant partout des forces disproportionnées et écrasantes, l’homme n’essaye pas même de lutter mais se rend à discrétion, avouant qu’autour de lui, excepté lui, tout est Dieu, et que lui n’est qu’un accident de cette substance unique, universelle, indestructible ! l’Inde, où la terre donne trois moissons par an, où une pluie d’orage