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semblaient avoir secoué la poudre de bien des routes, et soulevé la poussière de bien des générations.

Il avait la tête nue.

Cette tête, brunie par le soleil et fouettée par le vent, était surtout la partie remarquable du voyageur inconnu ; elle présentait, dans toute sa beauté, dans toute sa puissance, dans toute son expansion, le type de la race sémitique : l’œil était grand, profond, expressif, et, selon que le sombre sourcil qui le couvrait s’abaissait en l’ombrageant, ou se relevait en l’éclairant, voilé de mélancolie ou éclatant d’un feu sombre ; le nez, vigoureusement attaché au front, se prolongeait droit et mince dans sa ligne primitive, mais se recourbait à son extrémité comme le bec des grands oiseaux de