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différentes reprenaient le dessus : l’Anglais allait à l’Anglais, l’Allemand à l’Allemand, le montagnard au montagnard.

Ils étaient donc, selon leur habitude des jours de repos et des heures de garnison, divisés par groupes, chaque groupe représentant en quelque sorte un peuple. Le sentiment de la nationalité, qui subsiste surtout à l’étranger, était l’élément d’attraction et de cohésion qui réunissait ces fils de la même terre. En parlant ensemble la langue de leur pays, en s’amusant aux exercices de leur pays, une illusion momentanée rendait à l’Anglais les brouillards de la Bretagne, à l’Allemand le murmure des fleuves germaniques, au montagnard la neige de ses pics alpestres. Ces illusions