Page:Dumas - Histoire d’un casse-noisette, 1844.djvu/78

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Fritz les avait maintenues, elles eurent bientôt réparé le temps perdu, et fantassins, cavaliers, artilleurs se mirent à descendre, pareils à une avalanche, au milieu des applaudissements de mademoiselle Rose et de mademoiselle Claire, qui battaient des mains en les voyant passer, et les excitaient du geste et de la voix, comme faisaient autrefois les belles châtelaines dont sans doute elles descendaient.

Cependant le roi des souris avait compris que c’était une armée tout entière à laquelle il allait avoir affaire. En effet, au centre était Casse-Noisette avec sa vaillante garde civique ; à gauche, le régiment de hussards qui n’attendait que le moment de charger ; à droite, une infanterie formidable ; tandis que, sur un tabouret qui dominait tout le champ de bataille, venait de s’établir une batterie de dix pièces de canon ; en outre, une puissante réserve, composée de bonshommes de pain d’épice et de