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bien que ce ne sera ni pour toi ni pour moi, attendu que, sous le prétexte que les cadeaux de parrain Drosselmayer sont de vrais chefs-d’œuvre, on nous les reprend aussitôt qu’il nous les a donnés, et qu’on les enferme tout au haut de la grande armoire vitrée où papa seul peut atteindre, et encore en montant sur une chaise, ce qui fait, continua Fritz, que j’aime autant et même mieux les joujoux que nous donnent papa et maman, et avec lesquels on nous laisse jouer au moins jusqu’à ce que nous les ayons mis en morceaux, que ceux que nous apporte le parrain Drosselmayer.

— Et moi aussi, répondit Marie ; seulement, il ne faut pas répéter ce que tu viens de dire au parrain.

— Pourquoi ?

— Parce que cela lui ferait de la peine que nous n’aimassions pas autant ses joujoux que ceux qui nous viennent de papa et de maman ; il nous les donne,