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— Non, dit Nicolas ; mais faisons mieux : prenez mon oie, qui est morte, et donnez-moi votre perdrix, qui est vivante : je la tuerai demain au matin, et elle sera bonne à manger demain au soir.

— Un autre te demanderait du retour ; mais, moi, je suis bon compagnon ; quoique ma perdrix soit vivante et que ton oie soit morte, je te donne ma perdrix troc pour troc.

Nicolas prit la perdrix, la mit dans son mouchoir, qu’il noua par les quatre coins, et, pressé d’arriver le plus tôt possible, il laissa son compagnon entrer dans une auberge pour y manger son oie, et continua sa route à travers le village.

Au bout du village, il trouva un rémouleur.

Le rémouleur chantait, tout en repassant des couteaux et des ciseaux, le premier couplet d’une chanson que connaissait Nicolas.

Nicolas s’arrêta et se mit à chanter le second couplet.