Page:Dumas - Histoire d’un casse-noisette, 1844.djvu/281

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cravate de tels balancements, qu’il était évident que c’était un animal vivant, et que cet animal regrettait fort sa liberté.

— Qu’avez-vous donc là, compagnon ? demanda Nicolas.

— Où, là ? fit le voyageur.

— Dans votre cravate.

— Oh ! ce n’est rien, répondit le voyageur en riant.

Puis, regardant autour de lui pour voir si personne n’était à portée d’entendre ce qu’il allait dire :

— C’est une perdrix que je viens de prendre au collet, dit-il ; seulement, je suis arrivé à temps pour la prendre vivante. Et vous, que portez-vous là ?

— Vous le voyez bien, c’est une oie, et une belle, j’espère.

Et, tout fier de son oie, Nicolas la montra au braconnier.