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— Carl, mon bon ami, me voici venu pour causer un peu avec vous ; ainsi, réveillez-vous et m’écoutez.

Il sortit sa tête de dessous les couvertures, et vit que sa chambre était illuminée par une vive clarté qui lui montra le gnome assis sur le parquet de la chambre.

— Ah ! misérable ! s’écria-t-il, viens-tu me voler mon repos, comme tu m’as volé mon blé ? Va-t’en, ou bien j’assouvirai ma vengeance sur toi.

— Allons, allons, dit le gnome en riant, tu raffoles !… Ne sais-tu pas, stupide garçon, que je ne suis qu’une ombre ? Autant vaudrait essayer d’étreindre l’air que de tenter de m’étreindre, moi ; d’ailleurs, je ne suis venu ici que pour te promettre des richesses sans fin ; car vous êtes un homme selon mon cœur : n’êtes-vous pas personnel et malin à un degré merveilleux ? Écoutez-moi donc, mon bon Carl. Venez me trouver demain au soir, avant le coucher