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garçon. Elle l’amena donc devant l’armoire vitrée, lui raconta tout ce qui lui était arrivé avec Casse-Noisette et le roi des souris, et finit par lui exposer le genre de service qu’elle attendait de lui. La seule chose qui impressionna Fritz dans ce récit, fut d’apprendre que bien réellement ses hussards avaient manqué de cœur au plus fort de la bataille ; aussi demanda-t-il à Marie si l’accusation était bien vraie, et comme il savait la petite fille incapable de mentir, sur son affirmation, il s’élança vers l’armoire, et fit à ses hussards un discours qui parut leur inspirer une grande honte. Mais ce ne fut pas tout : pour punir tout le régiment dans la personne de ses chefs, il dégrada les uns après les autres tous les officiers, et défendit expressément aux trompettes de jouer pendant un an la marche des Hussards de la garde ; puis, se retournant vers Marie :

— Quant à Casse-Noisette, dit-il, qui me paraît un brave garçon, je crois que j’ai son affaire : comme