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Malheureusement, sa satisfaction ne fut pas longue ; la nuit suivante, elle se réveilla en entendant piauler et siffloter à ses oreilles.

Hélas ! c’était encore le roi des souris, dont les yeux étincelaient plus horriblement que la nuit précédente, et qui, de sa même voix entremêlée de sifflements et de piaulements, lui dit :

— Il faut que tu me donnes tes poupées en sucre et en biscuit, petite fille, ou sinon, je dévorerai ton ami Casse-Noisette.

Et, là-dessus, le roi des souris s’en alla tout en sautillant et disparut par son trou.

Le lendemain, Marie, fort affligée, s’en alla droit à l’armoire vitrée, et, arrivée là, elle jeta un regard mélancolique sur ses poupées en sucre et en biscuit ; et certes, sa douleur était bien naturelle, car jamais on n’avait vu plus friandes petites figures que celles que possédait la petite Marie.

— Hélas ! dit-elle en se tournant vers le casse-noi-