Page:Dumas - Histoire d’un casse-noisette, 1844.djvu/162

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Cette seconde épreuve fournit cinq mille concurrents. Tous les corps savants d’Europe envoyèrent leurs représentants à cet important congrès. On y remarquait plusieurs membres de l’Académie française, et, entre autres, son secrétaire perpétuel, lequel ne put concourir, à cause de l’absence de ses dents, qu’il s’était brisées en essayant de déchirer les œuvres de ses confrères.

Cette seconde épreuve, qui dura quinze jours, fut, hélas ! plus désastreuse encore que la première. Les délégués des sociétés savantes, entre autres, s’obstinèrent, pour l’honneur du corps auquel ils appartenaient, à vouloir briser la noisette ; mais ils y laissèrent leurs meilleures dents.

Quant à la noisette, sa coquille ne portait pas même la trace des efforts qu’on avait faits pour l’entamer.

Le roi était au désespoir ; il résolut de frapper un grand coup, et, comme il n’avait pas de descendant